Les métamorphoses du lac Trasimène (11) : sa période bleue…
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Lago Trasimeno : il suo periodo blu…
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Per i nostri amici italiani
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Come un Picasso, il Trasimeno, in vero artista, offre diversi periodi attraverso le sue creazioni pittoriche.
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Oggi vi presentiamo il suo periodo blu.
Diversi articoli di questo blog hanno già parlato dei frequenti metamorfosi del lago Trasimeno (vedi riferimenti sotto).
La storia del blu e il suo simbolismo sono brevemente evocati.
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L’articolo si conclude con una serie di foto illustrative di questo periodo « blu ».
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Introduction
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Le Trasimène est incontestablement un artiste et, tel un Picasso, ses oeuvres passent par diverses périodes : bleue, verte, jaune, argentée…
Nous avons déjà évoqué antérieurement ses multiples métamorphoses.
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Les métamorphoses du Trasimène (1) : Description de Frances Mayes
Les métamorphoses du Trasimène (2) : Singer l’Océan & Le « Lac Jaune »
Les métamorphoses du Trasimène (3) : La Mer du Nord
Les métamorphoses du Trasimène (4) : Masqué par un brouillard fantasmagorique
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Hier, le bleu régnait en maître tant sur le lac que dans le ciel.
Le bleu ?
Que dis-je ?
LES bleus !!!
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Je vous propose donc ci-dessous quelques informations complémentaires susceptibles de donner plus de relief à vos éventuelles rêveries et réflexions en présence de ces paysages…
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Le bleu si longtemps discret…
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Dans son livre intitulé « Bleu », Michel Pastoureau, éminent historien des couleurs, définit le bleu comme « une couleur discrète des origines au XII° siècle ».
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Extrait du livre « BLEU » de Michel Pastoureau
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Les usages sociaux, artistiques et religieux de la couleur bleue ne remontent pas à la nuit des temps.
Pas même au paléolithique supérieur, lorsque les hommes, encore nomades mais vivant depuis longtemps en société, ont réalisé leurs premières peintures pariétales.
Sur celles-ci, pas de place pour le bleu.
Des rouges, des noirs, des bruns, des ocres de toutes nuances mais pas de bleu, ni de vert, et à peine de blanc.
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Il en va presque de même quelques millénaires plus tard, au néolithique, lorsque sont apparues les premières techniques de teinture: l’homme, devenu sédentaire, teint en rouge et en jaune bien avant de teindre en bleu.
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Cette couleur, pourtant largement présente dans la nature depuis la naissance de la Terre, est une couleur que l’être humain a reproduite, fabriquée et maîtrisée difficilement et tardivement.
C’est peut-être ce qui explique pourquoi en Occident le bleu est resté pendant si longtemps une couleur de second plan, ne jouant pratiquement aucun rôle ni dans la vie sociale, ni dans les pratiques religieuses, ni dans la création artistique.
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La place discrète du bleu dans les activités humaines et la difficulté qui existe dans plusieurs langues anciennes pour nommer cette couleur ont conduit plusieurs savants du XIXe siècle à se demander si les hommes et les femmes de l’Antiquité voyaient le bleu, ou du moins s’ils le voyaient tel que nous le voyons.
Aujourd’hui ces questions ne sont plus d’actualité.
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Mais le faible rôle social et symbolique joué par le bleu dans les sociétés européennes pendant plusieurs millénaires, du néolithique jusqu’au cœur du Moyen Âge, demeure un fait historique indéniable….
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Symbolisme du bleu
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A partir du « Dictionnaire des symboles » de Jean Chevalier et Alain Gheerbrandt, j’ai extrait pour vous quelques idées intéressantes :
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Symbolisme du Bleu
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Le bleu est laplus profonde des couleurs: le regard s’y enfonce sans rencontrer d’obstacle et s’y perd à l’infini, comme devant une perpétuelle dérobade de la couleur.
Le bleu est la plus immatérielle des couleurs: la nature ne le présente généralement que fait de transparence, c’est-à-dire de vide accumulé, vide de l’air, vide de l’eau, vide du cristal ou du diamant.
Le vide est exact, pur et froid.
Le bleu est la plus froide des couleurs, et dans sa valeur absolue la plus pure, hors le vide total du blanc neutre.
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De ces qualités fondamentales dépend l’ensemble de ses applications symboliques.
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… Il est chemin de l’infini, où le réel se transforme en imaginaire.
N’est-il pas la couleur de l’oiseau du bonheur, l’oiseau bleu, inaccessible et pourtant si proche?
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Entrer dans le bleu c’est un peu comme Alice au Pays des merveilles, passer de l’autre côté du miroir.
Clair, le bleu est le chemin de la rêverie, et quand il s’assombrit, ce qui est conforme à sa tendance naturelle, il devient celui du rêve.
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La pensée consciente y laisse peu à peu la place à l’inconsciente, de même que la lumière du jour y devient insensiblement lumière de nuit, bleu de nuit.
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Domaine, ou plutôt climat de l’irréalité – ou de la surréalité – immobile, le bleu résout en lui-même les contradictions, les alternances – telle celle du jour et de la nuit – qui rythment la vie humaine.
Impavide, indifférent, nulle part ailleurs qu’en lui-même, le bleu n’est pas de ce monde; il suggère une idée d’éternité tranquille et hautaine, qui est surhumaine – ou inhumaine…
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A la poursuite des bleus du Trasimène…
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