Sano di Pietro : la Vierge à l’Enfant (2)
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Le couronnement de la Vierge : ex-voto
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Per i nostri amici italiani
Nel primo articolo, abbiamo dato una panoramica della diografia di Sano di Pietro e analizzato i principali elementi della sua opera, « Madonna col Bambino », in esposizione presso il Centro di documentazione dell’Isola Maggiore.
Oggi, spiegamo gli ex-voto (corona e stella d’argento) che decoravano questa tabella prima del suo restauro.
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Introduction
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Dans le premier article sur ce sujet, La Vierge à l’Enfant (Madonna col Bambino), nous avons situé l’artiste Sano di Pietro et fourni une analyse du tableau (symboles, gestes).
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La photo du tableau de Sano di Pietro avant sa restauration est exposée au Centre de documentation (Casa del Capitano del Popolo) de l’Isola Maggiore.
Je fus immédiatement intrigué par la présence d’ex-votos en argent (étoiles, couronnes) sur la toile avant sa restauration.
Je décidai donc de chercher à en savoir un peu plus à ce sujet.
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Première constatation, ce document révèle à suffisance combien était nécessaire un travail de restauration.
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Voyons maintenant quelques éléments susceptibles de nous faire mieux comprendre le sens des anciens ex-votos appliqués autrefois sur cette toile.
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Le couronnement de la Vierge
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C’est à partir des Conciles d’Éphèse (en 431) et de Chalcédoine (en 451) que débuta l’iconographie du couronnement de la Vierge.
Au début, c’était le Fils qui couronnait la Madone, sa mère.
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Ensuite, l’évolution se fit vers le couronnement du Fils, suivi de celui de sa mère.
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Nestorius, patriarche déposé de Constantinople, niait subtilement la doctrine apostolique (Tradition vivante de l’Église) sur l’unicité de la personne du Christ.
Il considérait que, dans la personne de Jésus-Christ, il y a dissociation (dissociation hypostatique) entre le Fils coéternel au Père, d’une part, et l’homme Jésus de Nazareth d’autre part, dans lequel le Verbe divin est venu s’incarner, c’est-à-dire que Dieu serait venu « visiter », comme “un autre” résidant dans “un autre”.
Du fait de cette dissociation, toujours selon Nestorius, la Vierge Marie est seulement la mère de l’homme Jésus, qui, seulement de manière ultérieure a été investi par le Verbe divin.
Ainsi donc, Nestorius,en vint à nier que l’on puisse appeler la Vierge Marie la « Mère de Dieu ».
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Le concile d’Éphèse marque un tournant en définissant l’union hypostatique (non séparable) des deux natures, humaine et divine, dans la personne (une seule hypostase) du Christ.
Le concile d’Éphèse est le concile de l’explicitation et de la proclamation du Christ homme et Dieu, selon la foi apostolique constante de l’Église.
Cette explicitation et cette proclamation ont été rendues nécessaire face à l’émergence de l’hérésie nestorienne.
Le concile d’Éphèse, 3e concile œcuménique, condamne le nestorianisme comme hérésie, et anathématise et dépose Nestorius comme hérésiarque.
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Vigoureusement conduit par saint Cyrille, le concile d’Éphèse précisera et proclamera l’union hypostatique des deux natures, humaine et divine, dans Jésus-Christ, fondée sur le mystère de l’Incarnation du Fils de Dieu (prenant chair de la Vierge Marie), en lui la nature humaine ayant été assumée par le Verbe Éternel dans le sein de la Vierge (« Et le Verbe s’est fait chair, et il a demeuré parmi nous », dit le Prologue du Quatrième Évangile).
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C’est par là même que la Vierge est appelée en vérité la Mère de Dieu, et c’est en vertu de l’union hypostatique que le concile d’Éphèse la proclama théotokos (« qui a enfanté Dieu »)..
Origine de cet extrait : http://fr.wikipedia.org/wiki/Concile_d%27%C3%89ph%C3%A8se
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Le couronnement des images sacrées
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Ce rite particulier qui a particulièrement concerné la Madone sous toutes ses appellations est né au cours du XVIIème siècle.
Il fut pratiqué avec solennité et à travers des liturgies spéciales, une fois acquise l’approbation du chapitre du Vatican.
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Étaient visées par ce rite pontifical les représentations sacrées auxquelles les fidèles étaient particulièrement attachées, soit à cause des miracles survenus ou suite à la protection prodiguée par la Vierge face à de graves calamités.
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L’Église catholique promulgua le 25 mars 1981, un rite particulier, intitulé « Le Rite pour le couronnement d’une Image de la sainte Vierge Marie ».
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Deux exemples :
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Sainte Marie Majeure (Santa Maria Maggiore) à Rome
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L’icône byzantine, dénommée la Salus Populi Romani (Protectrice du Peuple Romain) et située dans la chapelle Pauline, ou Borghèse, fut couronnée en 1620 par le pape Clément VIII (1592-1605), à l’aide d’une couronne incrustée de pierres précieuses.
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La cérémonie de couronnement de cette icône fut répétée par le pape Grégoire XVI le 15 août 1838.
Puis, le pape Pie XII renouvella cette cérémonie le 1 novembre 1954, à l’occasion de l’année Mariale qui fêtait le centième anniversaire de la promulgation dogmatique de l’Immaculée Conception.
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Le Mont Sacré d’Oropa (Piémont)
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Le Sacro Monte di Oropa a été déclaré site du patrimoine mondial de l’UNESCO en 2003.
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Il s’agit d’un sanctuaire marial dédicacé à la Vierge Noire.
Depuis la première moitié du quatorzième siècle, la statue gothique de la Vierge Noire y est vénérée.
Durant la peste du dix-septième siècle, la ville de Biella (à douzaine de kilomètres du sanctuaire) et ne fut pas touchée par cette épidémie.
Depuis lors, dans l’observance de son voeu, la population de Biella procède chaque année à une procession solennelle jusqu’au sanctuaire d’Oropa.
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Et, en 1620, eût lieu le premier couronnement solennel de la statue de la Vierge Noire, rite qui est répété tous les cent ans.
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Les ex-votos avant la restauration du tableau de Sano di Pietro
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EX-VOTOS
Plaques (ou tableaux ou tout autre objets) portant une formule de reconnaissance, qui sont placés dans une église ou dans une chapelle, en remerciement de l’obtention d’une grâce ou de l’accomplissement d’un vœu
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A l’Isola Maggiore, les étoiles en argent et la couronne furent offertes par les fidèles entre le XVIIème et le XIXème siècle, en reconnaissance de grâces reçues.
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Ces ex-votos ornèrent dès lors le tableau de Sano di Pietro, la Vierge à l’Enfant.
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Les étoiles constituent des attributs habituels de la Vierge et la Vierge est souvent appelée « Stella maris » (étoile de la mer).
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Lors de la restauration du tableau, la couronne et les étoiles en argent appliquées sur la peinture furent retirées.
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Conclusion
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Nous espérons que les ex-votos en argent soient exposés à côté de l’oeuvre restaurée.
Nous espérons que les moyens humains mis à la disposition des trésors artistiques de l’Isola Maggiore permettra de nouveau de rendre accessible aux visiteurs la salle abritant cet oeuvre superbe.
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